29 janvier 2017 – L’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a réalisé de nouvelles fouilles archéologiques au Mont-Saint-Michel, permettant d’en savoir plus sur son histoire. En 2005, les archéologues de l’Inrap avaient déjà mis au jour des moules destinés à la fabrication d’enseignes de pèlerinage. Puis, en 2011, furent découverts les vestiges d’une tour des fortifications, la tour Denis (édifiée vers 1479 et détruite en 1732). Aujourd’hui, la recherche de fortifications du XIIIème siècle a révélé la présence inattendue d’un cimetière paroissial.
Les fortifications disparues du XIIIème siècle
Initialement, les archéologues de l’Inrap recherchaient aux abords de l’église paroissiale, les fortifications du XIIIème siècle et la porte du village, mentionnés dans un texte du XVème siècle.
Au début du XIIIème siècle, le duc de Normandie et le roi de France, Philippe-Auguste, entrèrent en guerre. En 1204, les Bretons, alliés de Philippe-Auguste, firent le siège du Mont-Saint-Michel et mirent le feu au village et à l’abbaye. Une attaque facilitée par l’absence de murailles. En 1256, une enceinte en pierre fut édifiée. C’est cette enceinte que les archéologues auraient découverte.
Mise au jour du cimetière
Les fouilles ont également révélé la présence du cimetière paroissial qui aurait été détruit en 1913. À l’origine, ce cimetière s’étendait sur un rayon de 30 mètres environ autour de l’église. Endommagées et incomplètes pour la plupart, les sépultures sauvegardées permettent néanmoins aux anthropologues de recueillir de précieuses informations sur l’organisation des inhumations.
Des datations au carbone 14 et des études archéo-anthropologiques permettront une meilleure datation et la détermination de l’âge, du sexe et des éventuelles maladies ou des carences des défunts. Ces données offriront ainsi un aperçu de la population du village du Mont-Saint-Michel avant le XIIIème siècle.
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